Pratiques trangénérationnelles-Constellations familiales

Les méthodes transgénérationnelles.

 

Le travail transgénérationnel, c’est de rendre conscients des mécanismes familiaux des membres de  notre famille qui nous habite. Il permet de sortir des emprises, projections, loyautés pour vivre notre vie selon nos choix, nos désirs.

Les événements, les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d’un individu conditionnent ses faiblesses constitutionnelles, ses troubles psychologiques, ses maladies, voire ses comportements étranges ou inexplicables. Un descendant peut porter, sans s’en rendre compte, un fantôme du passé. Ce fantôme est un évènement vécu comme honteux (souvent lié au sexe ou à la mort),  qui n’a pas pu être parlé, qui reste caché. Cela peut est un secret, un tabou, un enfant illégitime, un grand père qui a tué à la guerre, etc. 

A la conception, l’enfant  arrive entre ses deux parents, dans un contexte : statut social,  conception hors mariage, légitimité, nombre d’enfants dans la fratrie, enfants décédée, relation extra conjugale, tabous, secrets. Dans de nombreux cas c’est le corps de l’enfant, du petit enfant, de l’arrière petit enfant, quelque soit son âge, qui s’exprime pour l’ancêtre blessé et qui « parle » pour les traumatisme qu’il a subit. 

« Nous sommes héritiers qu’on le veuille ou non de nos ancêtres avec des transmissions positives (génétiques, morales, spirituelles, culturelles, matérielles ou des transmissions négatives (répétitions, reproductions, ressentis, vengeance, dettes, conflits non résolus » Anne Fraisse.

La psychogénéalogie

C’est Françoise Dolto en France dans les années 1970 qui suggèrent que les enfants héritent des troubles non résolus de leurs parents, ainsi que de leurs dettes inconscientes à l’égard des générations précédentes.

«Il y a chez l’enfant qui nait un impact de l’inconscient de ses parents sur celui de l’embryon au moment de la conception, ou qui marque le fétus au moment de la conception. » F. Dolto

Anne Ancelin Schützenberger, psychologue, analysée par F. Dolto,  et enseignante à l’université de Nice a été la principale créatrice d’une nouvelle manière de travailler sur les ancêtres : elle reprendra le terme de psychogénéalogie initié par son maitre américain Jacob Levy Moreno. Elle élabore le génosociogramme, établissement de l’arbre généalogique  par un consultant qui est établit sur plusieurs générations avec des conventions graphiques. 

En dessinant notre arbre généalogique sur plusieurs générations, nous notons des éléments importants comme les dates de naissance et de mort, dates de mariage ou de divorce, dates de naissance d’enfants morts nés, ou dates d’accidents. Nous notons aussi les phrases entendues dans la famille qui parle d’un oncle, d’un grand père que nous n’avons peut-être pas connu, et  les lieux de vie, …

Cette méthode permet de débusquer les schémas de répétition. Certains évènements se situent à la même date (date anniversaire) qu’un accident, qu’une naissance, qu’une mort, qu’un divorce… 

On repère aussi les  prénoms. Le prénom renvoie à des éléments inconscients, un aïeule, un personnage influent, un frère ou une soeur décédé(e) (ex Sylvie=s’il-vit, un enfant mort ou disparu ?),  un amour secret. …

La personne fait des recherches dans sa famille et par les actes états civils dans  les mairies ou par des sites internet (extraits d’actes de naissance, extrait d’actes de mariage, etc.).  

On peut découvrir des éléments qui quand nous avons pris connaissance, nous apaisent. L’élément caché, le fantôme agit quand il est dans l’ombre. Dès qu’il est vu, mis en lumière, il devient inactif.

Le travail sur l’arbre généalogique permet que circule à nouveau la parole entre plusieurs générations et réactivent et renforcent les liens avec nos ancêtres.

Celui qui fait des recherches dans la famille est souvent mal vu et pourtant c’est celui qui va se guérir et guérir la famille, empêcher les cycle infernal des répétitions et de sortir des fausses loyautés.

 

Bibliographie 

– « Aïe, mes aïeux ! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme » Paris, Desclée de Brouwer, 1988. (16e édition revue et augmentée le 4 septembre 2007) »Anne Ancelin Schützenberger 

– « Psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi » Anne Ancelin Schützenberger 

– « Ces enfants malades de leurs parents » Anne Ancelin Schützenberger , Ghislain Devroede 

– « Cette famille qui vit en vous » Chantal Rialland 

– « Secrets de famille, mode d’emploi » Serge Tisseron


Les constellations systémiques familiales 


– Historique des thérapies systémiques.

Ivan Boszomenyi Nagi, psychiatre hongrois est l’un des  pères de la thérapie familiale. En 1913, il introduit le concept de loyauté familiale invisible.

IL a travaillé sur les notions de « justice », « d’équité « au sein de la famille, de « légitimité constructive et destructive » des enfants envers leurs parents et de parentification.

Le système familial est en équilibre tant que la justice et l’équité régissent les relations entre les membres du clan. Ces règles permettent à l’affection et au respect d’exister. Mais si la justice vient à manquer, si elle est remplacée par de la mauvais foi ou une exploitation quelconque de l’autre, alors apparaissent des sentiments d’injustice, de ressentiment, de compétitivité. Des dettes émotionnelles restent impayées, et de la culpabilité sous-jacente vient saper l’équilibre familial, tandis que d’autre part surviennent des rancoeurs et des colères refoulées. Le « grand livre des crédits et débits « n’est pas en balance, et selon la loi des loyautés familiales, une série de problèmes peut survenir, transmis de génération en génération, comme accidents, maladies, etc.…

Jakob Lévy Moreno dans les années 1920 à étudier les individus et leur relation à l’intérieur d’un groupe. Il choisit comme terrain d’étude les prisons et les groupes sociaux. Aux USA,  il eu l’idée de faire jouer  des mises en scène à ses patients. Il crée alors le  psychodrame.

Puis, ce sont  les thérapeutes du Médical Research Institut (MRI) qui élaborent les thérapies familiales considérant que lorsqu’un individu est reconnu malade dans la famille, il est la victime d’un système familial pathologique.


Gregory Bateson et Don Jackson (Paolo Alto) en 1952 dirigent un projet sur les relations dans la famille d’un schizophrène. Il comprend alors que la communication est défaillante dans la famille du malade.

PuJakob Lévy Moreno dans les années 1920 à étudier les individus et leur relation à l’intérieur d’un groupe. Il choisit comme terrain d’étude les prisons et les groupes sociaux. Aux USA,  il eu l’idée de faire jouer  des mises en scène à ses patients. Il crée alors le  psychodrame.

Puis, ce sont  les thérapeutes du Médical Research Institut (MRI) qui élaborent les thérapies familiales considérant que lorsqu’un individu est reconnu malade dans la famille, il est la victime d’un système familial pathologique.

is, Virginia Satir  (Paolo Alto) en 1962 développe la sculpture familiale. Elle positionne Le fantôme d’un patient serait créé par l’existence d’un secret, d’un non-dit, d’un acte inavouable, d’un traumatisme… non métabolisé dans le psychisme de celui qui l’a vécu et resté du domaine du refoulé. 

Les psychanalystes Nicola Abraham, d’origine hongroise, et sa compagne Maria Török ont publié en 1078 un ouvrage intitulé « l’écorce et le noyau ». Ils présentent les concepts de crypte et de fantôme. Ils étudièrent des cas de personnes ayant commis des actes ou dit certaines paroles comme ci quelque chose ou quelqu’un avait agit a travers elles à ce moment. Ils émirent l’hypothèse qu‘un fantôme transgénérationnel s’exprimait à travers eux. Ce fantôme est présenté comme une structure impensée.  

Les membres des générations successives verraient à certains moments un « fantôme psychique » se manifester par des actes ou des paroles manquées. Nicolas Abraham et Maria Török parlent de transmission psychique transgénérationnelle. Les descendants de porteurs de cryptes seraient, selon eux, les « lacunes laissées en nous par les secrets des autres »  dans l’espace les individus d’une famille avec une sculpture particulière.

 

– Dans les années 1980, Bert Hellinger crée les Constellations Familiales (CF).

Emprisonné pendant la guerre, il s’évade sous le nom de frère Suitbert et sera 16 ans directeur d’une école en Afrique du sud. Il étudie la philosophie, la pédagogie, la théologie. Devenu prêtre, il quitte  les ordres, en 1971 et se marie puis part aux USA. Il devient psychanalyste et approfondit ses recherches par la dynamique de groupe, la Programmation Neuro Linguistique (PNL), l’analyse transactionnelle d’Eric Berne, la Thérapie Primale d’Arthur Inov et l’hypnose de Milton Erickson.

Pour lui les CF sont une technique phénoménologique, c’est la perception immédiate de la situation qui prime, pas la théorie. 

« Je m’expose tout entier à une situation qui est dans l’obscurité, et dont je ne sais rien. La question est de savoir comment je peux atteindre une réalité qui se trouve dans l’ombre. Je plonge dans un champ énergétique avec lequel je me mets à l’unisson, et qui me dépasse. Il apparaît alors comme une lueur qui révèle quelque chose des personnes présentent. Je m’expose à quelque chose et j’attends qu’une information m’atteigne…je suis dans l’obscurité, je me déplace lentement avec précaution le long d’un mur jusqu’à ce que je trouve une brèche.  Si une lueur se présente à moi, je tente d’exprimer ce qui m’illumine en un mot, bien rempli. Lorsque la formule est trouvée, elle va saisir celui qui écoute, à un niveau de conscience qui se situe au delà de la simple  compréhension. Cela agit sur lui et sur moi, et le touche sans qu’il comprenne comment ? » Bert Hellinger.

Il découvre que des patients peuvent changer de visages et sont en identification avec un membre de la famille. Il en déduit que nous adoptons des comportements uniquement pour rappeler un être exclus, même si nous ignorons son existence.

Il utilise un concept de Rupert Sheldrake, le champ morphique qui contient de l’énergie ou de l’information. Il est influencé par le comportement des êtres vivants, notamment par les membres de la famille.

Il remarque qu’un membre de la famille s’enlise quand il prend à sa charge le destin d’un autre membre de la famille. 

Sa pratique est fondée sur une recherche de solution (plutôt que de regarder le problème). Le but est de trouver des dynamiques cachées, des ressources, et d’apporter des réponses.

La représentation dans l’espace  permet de faire apparaitre l’image inconsciente à partir de laquelle le thérapeute pour aider à dénouer la problématique en jeu. De manière phénoménologique et morphique, les traumas du système vont se révéler et le thérapeute aide à trouver les solutions systémiques pour que le système s’apaise et soit en harmonie.

Les CF est une méthode qui éclaire les mécanismes inconscients de la dynamique familiale, et qui propose des solutions de réparation qui apaise la personne qui constelle et le système familial tout entier. En s’appuyant sur les ressentis, les émotions se libèrent  et l’énergie circule de nouveau dans le système et la reconstruction familiale opère.  Le patient récupère la force et le soutien de sa famille. Il retrouve sa place et l’harmonie de vie.  Il se sent apaisé et peut à nouveau vivre sa vie, libre. Il se sent appartenir à la famille en étant responsable de sa destinée.

 

Bibliographie 

« Thérapie de couple et de la famille : V. Satir

« Psychothérapies familiales » : Boszormeny-Nagy 

« L’école de Paolo Alto » : E. Marc et D. Picard

« Ces liens qui libèrent » : Gunthard Weber

« Les fondements de l’amour dans le couple et la famille» : Bert Hellinger

« Constellations familiales, guérir le transgénérationnel » : Constance Potschka-Lang